• Source : Le Littré

     

    ÉLÉGIE [é-lé-jie] s. f. 

     

    -1   Chez les Grecs et les Latins, pièce de vers dont le caractère essentiel fut d'être composée d'hexamètres et de pentamètres. 

     

    -2   Aujourd'hui, petit poëme dont le sujet est triste ou tendre. Composer une élégie. ♦ La plaintive élégie en longs habits de deuil Sait les cheveux épars gémir sur un cercueil ; Elle plaint des amants la joie et la tristesse, Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse ; Mais, pour bien expliquer ses caprices heureux, C'est peu d'être poëte, il faut être amoureux, BOILEAU, Art poét. II ♦ Mais la tendre élégie et sa grâce touchante M'ont séduit ; l'élégie à la voix gémissante, Au ris mêlé de pleurs, aux longs cheveux épars, Belle, levant au ciel ses humides regards, A. CHÉNIER, Élég. 32 

     

    -3   Terme de musique ancienne. Sorte de nome pour les flûtes. 

     

    -4   Terme de botanique. Plante du Cap (elegia). 

     

    HISTORIQUE

     

    XVIe s. ♦ Mais d'avantage, Lazare de Baïf a donné à nostre langue le nom d'epigrammes et d'elegies, aveq ce beau nom composé aigre-doux, à fin qu'on n'attribue l'honneur de ces choses à quelqu'autre, DU BELLAY, I, 39, verso. ♦ Nous contasmes nos adventures à Pantagruel, qui en fit quelques elegies par passe temps, RAB., Pant. V, 17 

     

    ÉTYMOLOGIE

     

    Terme venant en grec de : plainte, gémissement.

     


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  • Source : Wikipédia


    ALMA MATER

    De l'Antiquité à nos jours  :

    Alma mater est une expression d'origine latine, traduisible par « mère nourricière ». Le terme était employé dans la Rome antique pour désigner la déesse mère[réf. nécessaire].

    Au Moyen Âge, l'expression était aussi employée par les chrétiens pour désigner la Vierge Marie, mère de Jésus de Nazareth. Par exemple, l'hymne Alma Redemptoris Mater signifie littéralement Sainte Mère du Rédempteur.

    « Alma Mater Studiorum » est surtout la devise de l'Université de Bologne fondée en 1088 et plus ancienne université du monde occidental. L'usage de cette expression s'est ensuite progressivement propagé dans les autres universités européennes.

     

    Époque contemporaine : 

    À l'époque moderne, cette expression est utilisée, par Rabelais par exemple, pour désigner l'université dans laquelle une personne a suivi ses études.

    Aujourd'hui, le terme est essentiellement employé dans le monde de l'enseignement supérieur. Ainsi, dans les pays anglophones, le terme est fréquemment employé pour désigner un college ou un lycée dans lequel une personne a fait ses études. Le terme désigne également l'incipit de l'hymne d'une école et le plus souvent d'une université dans ces mêmes pays anglophones. Aux États-Unis, la plupart des vieilles universités comme celles de l'Ivy League possèdent leur Alma Mater, terme qui désigne dans ce cas l'intégralité de l'hymne d'une université et non seulement ses premiers mots comme dans le sens général du terme.

    En Belgique, en Suisse et au Canada, il désigne l'université où une personne a fait ses études.

     

    Musique : 

    En novembre 2009, le Vatican édite un CD, intitulé « Alma Mater », qui reprend des extraits de chants religieux du pape Benoît XVI, lors de messes ou de cérémonies. Le CD a été mixé dans les studios Abbey Road à Londres. L'album de musique « Alma Mater » est un Disque compact de chants dédiés à la Vierge Marie.

    "Alma Mater" est aussi le titre d'une chanson d'Alice Cooper.


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  • Source : Le Littré

     

    ABATÉE [a-ba-tée] s. f. 

     

    Terme de marine. Mouvement par lequel un navire, obéissant au vent, à la lame, à la marée, tourne sur une verticale qui passerait par son centre de gravité, et écarte la proue de la ligne du vent.
    ♦ Le mouvement par lequel le navire revient de l'abatée à la ligne du vent se dit auloffée, LEGOARANT L'abatée est involontaire ; l'auloffée est volontaire. 

     

    REMARQUE

     

    L'Académie ne met qu'un t ; mais il en faudrait deux, à moins qu'on n'en retranche un dans abattre ; faire autrement, c'est multiplier inutilement les exceptions et les difficultés de l'orthographe. 

     

    ÉTYMOLOGIE

     

    Abattre.

     


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  •  Source : Le Littré

     

    ABIGAÏL [a-bi-ga-ïl] s. f. 

    Une des femmes du roi David. 

    Dans le langage familier, femme de chambre. 

    ♦ On vit paraître une superbe berline, forme anglaise, à quatre chevaux, remarquable surtout par deux très jolies abigaïls, qui étaient juchées sur le siége du cocher, BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, Variétés (désappointement). 

    ÉTYMOLOGIE

    Angl. abigaïl, suivante, soubrette. Le nom biblique d'Abigaïl est devenu en Angleterre synonyme de femme de chambre (lady's maid), depuis qu'Abigaïl Masham, une fille de condition inférieure, qui était au service de la duchesse de Marlborough, fut placée par elle auprès de la reine Anne, et supplanta bientôt sa première maîtresse dans la faveur de la souveraine (BERTHOUD).


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  • Source : Le Littré

    ABELIEN [a-be-liin] s.m.
    Membre d'une secte qui, prétendant se conformer à Abel, rejetait l'usage des vêtements.
    * Est-il bien vrai que, chez des nations un peu plus policées, comme les Juifs et demi-Juifs, il y ait eu des sectes entières qui n'aient voulu adorer Dieu qu'en se dépouillant de tous leurs habits? Telles ont été, dit-on, les adamites et les abéliens.
    VOLT., Dict.phil. Nudité


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  • Source : Le Littré

    ABRACADABRA [a-bra-ca-da-bra] s. m. 

    Mot auquel on attribuait des vertus magiques. 

    ♦ De vos mains grossières, Parmi des poussières, Écrivez, sorcières : Abracadabra, V. HUGO, Ball. 14 

    ÉTYMOLOGIE

    Proprement abrasadabra. On fait venir ce mot de l'hébreu ab, père, ruah, esprit, et dabar, parole. D'après cette étymologie, il désignerait la Trinité. GROTEFEND (Ersch's und Gruber's Encyclopaedie, 

    1) le regarde comme composé du mot persan abrasas, dénomination mystique de la divinité, et de l'hébreu dabar, parole, parole divine. 

    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    ABRACADABRA. Ajoutez : - HIST. XVIe s. 

    ♦ C'est un plaisir que d'entendre telle maniere de faire la medecine, mais entre autres ceste cy est gentille, qui est de mettre ce beau mot abracadabra en une certaine figure qu'escrit Serenus pour guarir de la fiebvre, PARÉ, XXV, 31 


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  • Source : Le littré


    ALCYONIEN [al-si-o-niin] adj. m. 

    Qui appartient à l'alcyon. Jours alcyoniens, les sept jours qui précèdent et les sept jours qui suivent le solstice d'hiver, pendant lesquels l'alcyon, dit-on, fait son nid, et la mer passe pour calme. 

    ÉTYMOLOGIE

    Alcyon. 


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  • Source : Le Littré

     

    ALGARADE [al-ga-ra-de] s. f. 

     

     1°  Incursion militaire. 

    J'ai rendu compte à M. Louvois de l'expédition que M. de Bellefonds a faite à Roncevaux, où il a marché avec 2000 hommes par ordre du roi, qui lui avait mandé d'aller faire une algarade aux Espagnols, Mémoires de Foucault, Bibl. impér. Ms. suppl. fr. n° 150, f° 39 bis 

    Vieilli en ce sens. 

     2°  Vive sortie contre quelqu'un, insulte brusque, inattendue. 

    Le duc de Noailles ne pouvait plus souffrir les algarades et les scènes que je lui faisais essuyer, SAINT-SIMON, 470, 214 

    Je ne me trompe point ! - Oui, ventrebleu, c'est moi, Vous venez de me faire une rude algarade, REGNARD, Légat. III, 7 

    Mon basque les suivit avec les laquais de Clérante, qui leur firent une infinité d'algarades pendant les chemins, FRANCION, liv. VI, p. 255 

     

    HISTORIQUE

    XVIe s. 

    Le duc, indigné de toutes les algarades que luy faisoit cet aventurier, jura.... qu'il ne le relascheroit jamais, Mém. sur du G. ch. IV 

    Ayant apprins toutes les traverses et algarades [mauvais tours] qu'elle avoit jouées à son mari, DESPER., Contes, CXXVII 

    Pour lui donner une brave algarade [une gaillarde bienvenue] à une lieue ou deux de Nancy, CARL., VI, 44 

    Cette-ci avoit fait plusieurs algarades à Montal, lieutenant de Roi en la basse Auvergne, mesme lui aiant de nouveau deffait deux compagnies, D'AUB., Hist. II, 168 

    À la veuë et approche des asnesses, ils font mille algarades, desordonnans tout un marché, O. DE SERRES, 311 

     

    ÉTYMOLOGIE

    Portug. algazara, algarade, tintamarre ; 

    espagn. algara, troupe à cheval, 

    algarada, cris de gens de guerre qui se battent, 

    algarear, crier, 

    algazara, cri des Maures sortant d'une embuscade pour tomber sur l'ennemi ; 

    basse latinité, algara, tumulte militaire, 

    algaru, algarum, nom des expéditions militaires des Maures ; 

    de l'arabe al, le, et gharet, expédition de cavaliers pour piller le territoire ennemi, de gâr, faire des incursions sur l'ennemi. 


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